Investissements

L’économie mondiale s’améliore

Les économistes prévoient une meilleure croissance économique mondiale que prévu pour 2025. Christoph Sax, économiste en chef chez VZ, analyse les chiffres avancés.

Christoph Sax
Économiste en chef
Publié le
20 juin 2024

Les économistes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se montrent à nouveau plus optimistes. Dans sa publication semestrielle des prévisions du produit intérieur brut (PIB), l’OCDE s’attend à ce que la croissance économique mondiale s’établisse à 3,1% cette année. Lors des dernières prévisions fin 2023, les économistes ne prévoyaient que 2,7% (voir graphique).

 

En 2025, grâce à une croissance plus forte des revenus réels et à des taux d’intérêt directeurs plus bas, la croissance du PIB mondial devrait s’accélérer pour atteindre 3,2%. Si l’on examine les projections de plus près, on constate pour cette année que les impulsions de croissance proviennent principalement des États-Unis. L’année prochaine, la croissance de l’économie américaine devrait ralentir. Ce ralentissement devrait toutefois être compensé par la croissance de la zone euro.

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Parmi les grandes régions économiques, c’est la Chine qui continue d’enregistrer les chiffres les plus significatifs. Cette année, sa croissance économique s’élève à près de 5%, et en 2025, elle devrait encore être de 4,5%. L’OCDE place l’Inde en tête des champions de la croissance pour l’année à venir, avec une projection de 6,5%, ainsi que l’Indonésie avec 5,2%.

Pour la Suisse, l’OCDE prévoit une croissance de 1,1% pour l’année en cours et de 1,4% pour 2025. L’OCDE se positionne toutefois nettement en dessous des attentes du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et du Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF de Zurich (KOF). Ces institutions estiment la croissance du PIB corrigée des événements sportifs internationaux à 1,7% (SECO) et 1,8% (KOF) pour 2025.

Certains signes indiquent donc que les perspectives économiques internationales s’éclaircissent. L’économie mondiale s’avère relativement résiliente; le recul de l’inflation améliore la confiance des consommateurs privés, dont les dépenses ont été un soutien important de la croissance économique ces derniers mois.

Autres nouvelles économiques

La Réserve fédérale américaine maintient ses taux

Comme prévu, les autorités américaines n’ont pas touché au taux directeur, qui se situe toujours dans la fourchette de 5,25 à 5,5%. En parallèle, les membres du Comité de politique monétaire ont légèrement revu à la hausse leurs prévisions liées aux taux d’intérêt, comme l’avaient anticipé les marchés. Désormais, on table encore sur une baisse des taux d’ici la fin de l’année. En mars, on en attendait trois. Le président de la Fed Jerome Powell a néanmoins laissé la porte ouverte à une éventuelle deuxième baisse des taux cette année. L’année prochaine, la Réserve fédérale se fonde au total sur quatre baisses supplémentaires des taux directeurs.

Repli surprise des prix à la production aux États-Unis

En mai, les prix à la production américains ont accusé une baisse inattendue. Par rapport au mois précédent, ils ont reculé de 0,2%, alors que les économistes prévoyaient une hausse de 0,1%. En avril, les prix à la production avaient pourtant progressé de 0,5%. L’évolution des prix est mesurée à partir du secteur industriel, c’est-à-dire avant que les produits ne soient transformés ou commercialisés. Ils servent de ce fait de baromètre pour l’évolution des prix à la consommation.

L’inflation britannique recule et atteint le niveau cible de la banque centrale

En Grande-Bretagne, l’inflation s’est maintenue à un niveau élevé plus longtemps que dans beaucoup d’autres pays européens. Or désormais, au Royaume-Uni aussi, l’inflation a chuté pour la première fois depuis trois ans et atteint l’objectif de 2% fixé par la Banque d’Angleterre. En mai, la hausse des prix a faibli pour s’établir à ces 2%. Le taux d’inflation sous-jacent, qui exclut les composantes sujettes aux fluctuations comme l’énergie et l’alimentation, est passé de 3,9 à 3,5%. Au vu de cette évolution, il s’avère toujours plus probable que la banque centrale britannique baisse ses taux directeurs cette année encore.