Investissements

Le succès de DeepSeek a fait plus de gagnants que de perdants

Ces derniers jours, une start-up chinoise active dans le domaine de l’intelligence artificielle a fait vaciller les marchés boursiers. Les titres perdants ont beaucoup fait parler d’eux – mais les gagnants ont été plus nombreux, comme le montre une analyse de VZ.

Christoph Sax
Économiste en chef
Publié le
30 janvier 2025

Le début de la semaine a été mouvementé sur les marchés boursiers. L’élément déclencheur de ces fluctuations de cours? La nouvelle selon laquelle la start-up chinoise DeepSeek est parvenue à développer un chatbot très performant et extrêmement efficace, tout cela avec peu de ressources. DeepSeek nécessite beaucoup moins de puissance de calcul que son rival américain ChatGPT, la solution développée par OpenAI.

Dans l’App Store d’Apple, l’application chinoise a dépassé ChatGPT pour se hisser en tête de la liste des applications les plus téléchargées. Ces annonces poussent les investisseurs à réexaminer les évaluations et les modèles d’affaires des acteurs qui profitent actuellement du boom de l’IA. Sont concernés d’une part les fabricants de puces comme Nvidia ou ASML, et d’autre part certaines entreprises du secteur de l’énergie. En Allemagne, Siemens Energy a par exemple plongé de près de 20% après la secousse provoquée par DeepSeek. Néanmoins, bon nombre de ces titres avaient pu en partie se redresser mardi.

On a nettement moins remarqué que le début de la semaine avait également fait de nombreux gagnants. 351 des 500 sociétés du S&P 500 ont en effet clôturé en hausse lundi. Parmi elles se trouvaient des valeurs technologiques telles que Salesforce, qui pourront sans doute acheter des applications d’IA à des prix plus avantageux à l’avenir.

Certaines actions suisses ont également largement profité de la journée de lundi, à l’exemple de Givaudan et Nestlé qui ont enregistré un gain journalier de 3,9 et 5,7%. Cela montre que les valeurs plus défensives reviennent sur le devant de la scène.

Fiche technique

Internet et e-banking: comment se protéger de la fraude

Cette fiche technique vous montre quelles sont les méthodes particulièrement répandues et comment vous protéger contre les fraudes.

Depuis le début de l’année, l’indice de référence suisse a progressé de plus de 7% grâce à son orientation défensive. À titre de comparaison, le S&P 500 n’a progressé que de 2%. Les évolutions récentes soulignent qu’il est judicieux pour les investisseurs de miser sur un portefeuille diversifié et mettent en évidence la complémentarité des compositions sectorielles des indices suisses et américains.     

Autres nouvelles économiques

Le moral des consommateurs américains s’assombrit

Contre toute attente, le moral des consommateurs américains a faibli en janvier. Durant le mois qui a été celui de l’investiture de Donald Trump, le baromètre correspondant a reculé, pour passer de 109,5 à 104,1 points. Pour ce qui est des douze prochains mois, les personnes interrogées s’attendent en outre à une inflation plus élevée: elles tablent désormais sur 5,3% d’inflation, contre 5,1% le mois précédent.
 

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Le Japon relève ses taux d’intérêt à leur plus haut niveau depuis 17 ans

La banque centrale japonaise a porté son taux directeur de 0,25 à 0,5%. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis la crise financière mondiale de 2008. La hausse des taux d’intérêt était attendue par les observateurs.

La conjoncture allemande s’éclaircit

Selon l’indice du climat des affaires de l’institut Ifo, le moral de l’économie allemande s’est légèrement amélioré en début d’année. Il s’agit de la première hausse après deux reculs. En moyenne, les entreprises interrogées se montrent toutefois plus pessimistes quant à l’avenir: la valeur de l’indice des prévisions d’activité a continué de baisser. 

Décisions sur les taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe

Mercredi soir, la Réserve fédérale américaine (Fed) rendra sa décision sur les taux d’intérêt, suivie jeudi par la Banque centrale européenne (BCE). On s’attend à ce que la Fed maintienne sa fourchette de 4,25-4,50% inchangée et à ce que la BCE abaisse son taux de dépôt de 3 à 2,75%. Quant à la Banque nationale suisse, elle ne se prononcera pas avant le 20 mars sur l’évolution future des taux d’intérêt.