Les cyber-risques sont devenus un
enjeu majeur: une assurance spécifique en vaut-elle la peine?
Une enquête révèle que pour de nombreuses entreprises, les cyber-risques constituent désormais le risque commercial le plus important. Les cyber-assurances offrent une protection contre de tels risques, mais il est indispensable de passer au crible les primes et les prestations.
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Pour les entrepreneurs suisses, les cyber-risques sont devenus le risque commercial numéro 1, avant même l’interruption d’exploitation. C’est ce que révèle l’Allianz Risk Barometer 2020. Cette enquête révèle en outre que la demande de cyber-assurances a augmenté, tout comme le nombre de sinistres.
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Dans une économie de plus en plus interconnectée, ceux-ci peuvent en effet survenir partout et à tout moment. Le vol de données clients, par exemple, constitue une grave menace. Autre exemple: lorsque des collaborateurs ouvrent des e-mails infectés par un virus, qui paralysera l’entreprise pendant des jours.
Aujourd’hui, force est de constater que les entreprises sont plus exposées qu’auparavant aux cyber-risques. Semaine après semaine, des centaines de cas d’attaques de pirates informatiques ou de vols de données sont signalés au Centre national pour la cybersécurité (anciennement MELANI).
Pour les entreprises concernées, ces accidents peuvent se solder par des millions de francs de dommages, une atteinte à leur image, voire une interruption d’exploitation fatale si des cybercriminels volent des données, s’ils parviennent à introduire des logiciels malveillants comme Cryptolocker dans leurs systèmes ou paralysent un serveur.
Se mettre à l’abri des mauvaises surprises
Les entreprises peuvent s’assurer contre de tels dommages au moyen d’une cyber-assurance. Elles ont cependant intérêt à bien comparer les offres des assureurs, car les différences peuvent être très importantes, notamment s’agissant des primes.
C’est ce que montre le cas d’une PME suisse pour laquelle les spécialistes de VZ ont comparé plusieurs offres. Pour assurer une somme de 3 millions de francs contre les cyber-risques, une entreprise paie 29'000 francs de primes chez le prestataire le plus cher, et seulement 12'000 francs chez le moins cher. Année après année, ce sont 17'000 francs de moins, et ce, pour des prestations équivalentes (cf. tableau).
Pour éviter les mauvaises surprises, il est impératif d’examiner également les prestations assurées et les exclusions. Souvent, ces polices protègent contre des risques bien définis. En outre, les entrepreneurs devraient contrôler quels risques et quels sinistres sont déjà couverts par d’autres polices d’assurance choses ou responsabilité civile. Ils éviteront ainsi les doubles assurances qui alourdissent inutilement le budget.