Investir dans les megatrends: les fonds ne tiennent pas leurs promesses
Les banques aiment vendre des produits de placement misant sur des megatrends. Une nouvelle étude de VZ montre combien leurs performances sont mauvaises.
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Beaucoup de banques et de gestionnaires de fortune vantent les avantages des fonds thématiques. En effet, il est très tentant d’investir son argent dans des thèmes prometteurs aux noms évocateurs: robotique, intelligence artificielle ou e-mobilité.
Nombre d’investisseurs se sentent alors une âme de chercheur d’or. C’est pourquoi de nombreuses banques utilisent des fonds thématiques dans la gestion de fortune, comme en atteste l’examen de milliers de dépôts de titres que les investisseurs confient chaque année à VZ VermögensZentrum dans le cadre de l’analyse de dépôt.
Il en ressort également que les banques sont souvent en présence d’un conflit d’intérêts lorsqu’elles utilisent des fonds thématiques: par exemple, car il s’agit de produits maison ou car les fonds thématiques de la banque rapportent plus d’argent grâce à la majoration des frais. Rien qu’au cours des cinq dernières années, le nombre de fonds thématiques négociables en Suisse a plus que doublé, passant de 200 à 500.
Reste à savoir si, en termes de rendement, les fonds thématiques tiennent toutes leurs promesses. Une récente étude des spécialistes en placements de VZ se penche sur le sujet. Tous les fonds thématiques disponibles en Suisse y sont passés au crible. Il s’avère que les investissements dans les megatrends ne valent presque jamais le coup. Voici les raisons de ces mauvaises performances:
Frais élevés
Les fonds thématiques ont en général un coût supérieur à la normale. Les frais s’élèvent en moyenne à 1,84%, ce qui représente 1,5 point de pourcentage de plus que des ETF régionaux, sectoriels ou factoriels à gestion passive. Des frais si élevés amenuisent le rendement des investisseurs, et seule la banque en profite. Même en misant sur un megatrend avec un ETF bon marché, de tels produits restent souvent plus chers que les ETF classiques en actions.
Durée de vie courte
Quantité de fonds thématiques ne font qu’un petit tour sur le marché et puis s’en vont. Au bout de cinq ans, un sur trois aura déjà disparu. Le problème est que la clôture d’un fonds oblige les investisseurs à réinvestir leur argent, ce qui occasionne des coûts supplémentaires.
Mauvais rendement
Les fonds thématiques promettent des rendements supérieurs à la moyenne. Or, la réalité est tout autre: sur l’ensemble des périodes considérées, au moins sept fonds sur dix performent moins bien que le marché (MSCI World, cf. graphique). Les frais élevés, le thème choisi et sa mise en œuvre sont à l’origine de cette contre-performance. Et durant certaines phases du marché, la place accordée par les fonds thématiques aux titres de croissance et aux petites capitalisations vient peser encore plus sur le rendement.
Risques élevés
De nombreux fonds thématiques portent sur des thèmes extrêmement spécifiques caractérisés par un univers de placement très limité. Ils sont par conséquent sujets à de plus fortes variations de cours. Du fait de ce risque supplémentaire, les investisseurs pourraient s’attendre à davantage de rendement. Or, dans le cas des fonds thématiques, le plus souvent, il n’en est rien.
Les fonds qui investissent dans des megatrends en actions doivent donc démontrer qu’ils atteignent bel et bien la surperformance promise à plus longue échéance. Par ailleurs, ces fonds sont à la fois excessivement chers et beaucoup plus risqués. Les investisseurs misant sur des indices d’actions largement diversifiés avec un ETF classique seront donc souvent mieux lotis.
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