La caisse de pension, la voie royale pour économiser des impôts dans l’entreprise
De nombreux chefs d’entreprise se versent un salaire plus élevé au fil des ans. Cependant, ils passent à côté de l’occasion d’optimiser leurs cotisations d’épargne dans le 2e pilier.
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Diminuer le revenu imposable: c’est généralement le principal levier dont dispose un particulier pour réduire sensiblement l’impôt sur le revenu. Mais ce que de nombreux entrepreneurs ne savent pas, c’est qu’ils peuvent utiliser ce même mécanisme à leur avantage, dans leur caisse de pension surtout.
Les entrepreneurs et les cadres dirigeants peuvent y réaliser de substantielles économies d’impôts à condition de veiller à quelques points:
- Nombre d’entre eux se versent un salaire de plus de 132'300 francs par an. Le plus souvent, ce salaire est assuré intégralement dans la prévoyance de base. Il y a mieux à faire.
- Pour les composantes du salaire au-delà de 132'300 francs, on peut mettre en place une prévoyance complémentaire distincte. Cette stratégie s’avère payante, car cela permet de relever les cotisations d’épargne à 25%. Dans la prévoyance de base, elles ne sont que de 7 à 18%.
- L’effet se fait sentir à plusieurs niveaux: tout d’abord, l’entrepreneur diminue son revenu imposable et met plus d’argent de côté dans la prévoyance vieillesse. Mais aussi et surtout, il accroît son potentiel de rachats facultatifs dans la caisse de pension.
- En effet, le nouveau taux de cotisation de 25% s’applique aussi avec effet rétroactif: la caisse de pension calcule l’épargne maximale qui aurait pu être atteinte selon cette nouvelle donne. L’entrepreneur peut verser la différence par rapport à l’avoir actuel et déduire ce montant de son revenu imposable.
Dégager du potentiel pour des économies d’impôts
Comme l’illustre l’exemple dans le tableau, un entrepreneur peut ainsi économiser environ 84'000 francs d’impôts et augmenter son avoir de vieillesse de près de 250'000 francs environ. En outre, il accroît sa marge de manœuvre pour retirer son capital retraite de manière échelonnée. Selon les cantons, il paiera beaucoup moins d’impôts sur la fortune.
Conseil: profitez vous aussi de cette opportunité! Les chefs d’entreprise peuvent à tout moment choisir une prévoyance complémentaire pour eux-mêmes et leurs cadres dirigeants sans résilier la prévoyance de base.
S’il est intéressant de répartir les cotisations d’épargne entre la prévoyance de base et la prévoyance complémentaire, c’est aussi parce que l’entrepreneur peut ainsi définir lui-même la stratégie de placement dans la prévoyance complémentaire. Selon les risques qu’il peut et veut supporter, il choisira une stratégie conservatrice moins risquée ou investira dans une plus grande part en actions afin d’accroître les chances de rendement.
Échelonner les rachats et optimiser le rendement
Celle ou celui qui souhaite exploiter pleinement son potentiel de rachat devrait prêter attention à certains points. Les rachats sont d’autant plus intéressants que le revenu est élevé et que le temps restant jusqu’au retrait diminue. En règle générale, un rachat au cours des années qui précèdent le départ à la retraite permet d’obtenir un rendement maximal.
En outre, il est déconseillé de verser l’intégralité du montant en une seule fois. Souvent, on économise plus d’impôts lorsqu’on répartit ses rachats sur plusieurs années afin de freiner la progression fiscale. Il est donc recommandé de se faire verser le montant du rachat sous forme de capital au moment du départ à la retraite, car le rendement est généralement plus élevé. La rente est imposée en tant que revenu au tarif normal, alors que le capital est imposé à un tarif préférentiel.
Mais attention: l’entrepreneur qui souhaite retirer au moins une partie des avoirs de prévoyance sous forme de capital ne doit plus effectuer de rachats dans les trois années qui précèdent le départ à la retraite. Sinon, il devra payer après coup les impôts économisés grâce au rachat.
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