Retraite

Planification de la retraite: évitez ces erreurs fréquentes

Lorsque l’on prépare soi-même sa retraite, on commet rapidement de coûteuses erreurs. Au fil des ans, elles deviennent de plus en plus difficiles à corriger.

Portrait von Elmar Cosandey
Elmar Cosandey
Spécialiste en investissements
Publié le
22 juillet 2024

Préparer sa propre retraite est un projet fort complexe. Et parce que, sous l’effet des réformes politiques successives, beaucoup de choses sont en train de changer dans le système suisse de la prévoyance, la planification de la retraite gagne encore en complexité. Mais une erreur peut rapidement coûter très cher. Dans le pire des cas, il n’y aura plus assez d’argent pour vivre à la retraite. Par conséquent, il vaut la peine de connaître et d’éviter les erreurs plus fréquentes.

Commencer trop tard

De nombreuses personnes remettent la planification de leur retraite au lendemain. À 55 ans au plus tard, pourtant, il faudrait faire calculer les rentes qui seront versées par l’AVS et par la caisse de pension après la retraite. 

Souvent, ces rentes ne couvrent que 50% environ du dernier salaire. Voire moins. Un budget solide et une planification financière à long terme vous permettent de savoir combien il vous restera après la retraite. Vous aurez ainsi encore le temps de combler les lacunes.

Rachats dans la caisse de pension

Les rachats volontaires dans la caisse de pension sont un bon moyen pour combler une partie des lacunes de prévoyance. Pourtant, beaucoup paient trop tôt, trop tard ou trop d’un coup. Les rachats ne valent souvent la peine qu’à partir de 50 ans et sont d’autant plus intéressants que le revenu est élevé et le capital retiré rapidement par la suite. Une autre erreur consiste à effectuer ces rachats dans les trois ans qui précèdent la retraite s’il est prévu de retirer l’avoir sous forme de capital, car les impôts ainsi épargnés doivent alors être remboursés.

Conseil: clarifiez ce qu’il adviendra des sommes versées en cas de décès: dans quelques caisses de pension, les rachats n’améliorent pas les rentes versées aux survivants, car la rente correspond à un taux de pourcentage fixe du salaire assuré.

Fiche technique

Planifier soi-même sa retraite: les erreurs les plus fréquentes

En planifiant soi-même sa retraite, on commet souvent des erreurs lourdes de conséquences. Découvrez quelle est la meilleure façon de les éviter.

Pilier 3a

Une personne qui ne possède qu’une seule cagnotte 3a doit payer beaucoup d’impôts sur la prestation en capital au moment du versement de celui-ci. En effet, le fisc additionne tous les retraits d’une année, y compris ceux du conjoint dans la plupart des cantons. Plus le montant est élevé, plus le taux d’imposition augmente.

Conseil: ouvrez plusieurs comptes 3a. Si vous disposez de plusieurs piliers 3a, vous pouvez échelonner les retraits au fil des ans et économiser parfois plusieurs dizaines de milliers de francs.

Rente ou capital

Avant la retraite, il faut choisir la façon dont on souhaite toucher son épargne: sous la forme d’une rente à vie, d’un versement unique ou d’une combinaison des deux? Cette décision est définitive et influencera fortement la qualité de vie à la retraite. Souvent, les futurs retraités prennent leur décision beaucoup trop tardivement, sans en connaître toutes les implications. Voici les différences que chacun(e) devrait connaître:

Capital: le capital retiré doit être investi, puis consommé progressivement. Le retraité doit supporter lui-même le risque d’investissement. Le versement en capital est pourtant souvent plus avantageux fiscalement. Cette solution est plus flexible et, en cas de décès prématuré, elle offre une meilleure protection que la rente aux survivants.

Rente: la rente a l’avantage de garantir un revenu régulier jusqu’au décès. Son montant dépend du taux de conversion, qui est tombé à moins de 5% dans de nombreuses caisses de pension. En d’autres termes, les rentes diminuent. De plus, la rente est imposable à 100% au titre de revenu. Le capital est imposé une seule fois, à un taux préférentiel, puis fait partie de la fortune. Un exemple montre que le versement en capital est souvent une meilleure solution que la rente (graphique).

Conseil: faites calculer ce qui est le plus adapté dans votre cas. La combinaison optimale dépend du niveau de vie souhaité, de la charge fiscale, du rendement visé, de la situation familiale, de l’état de santé, de la perspective d’un héritage et de l’utilisation prévue de la fortune.

Vous souhaitez préparer votre retraite en bonne et due forme? Commandez la fiche technique ou parlez-en à un(e) expert(e) de VZ.