Frais de transfert: les investisseurs sont injustement mis à contribution
Les investisseurs paient des frais prohibitifs lorsqu’ils transfèrent des titres d’une banque vers une autre. Seuls deux établissements ne réclament rien pour ce transfert.
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Quand on procède, en Suisse, à un transfert de titres d’une banque vers une autre, la première banque prélève ce qu’il est convenu d’appeler des frais de transfert. Comme le montre un comparatif du magazine financier K-Geld d’octobre 2020, deux banques seulement n’exigent pas de tels frais: VZ Banque de dépôt et la Banque cantonale d’Argovie.
Les autres exigent jusqu’à 167 francs par titre, c’est-à-dire par entreprise dans le cas des actions ou par débiteur dans le cas des obligations (voir tableau). C’est ainsi que le transfert d’un dépôt de 20 positions de titres peut coûter plusieurs milliers de francs.
Auparavant, cette opération demandait du travail, mais aujourd’hui elle s’effectue pour ainsi dire en appuyant sur un bouton. Ces frais élevés visent avant tout à empêcher un changement de banque. Le Surveillant des prix a donc les frais de transfert dans son collimateur.
Aux yeux de VZ, ces frais n’ont plus lieu d’être. "Nos clients doivent rester chez nous pour les prestations que nous leur proposons, et non parce qu’ils craignent les coûts de transfert. C’est pour cette raison que nous avons totalement supprimé les frais de transfert", déclare Marc Weber de VZ Banque de Dépôt.
Les écarts de prix au niveau des droits de garde et des commissions sont si importants que le passage à un prestataire moins cher vaut souvent le coup dès la première année malgré les coûts de transfert.